Col de l’utérus

Historique du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est dans plus de 90% des cas lié à un virus : le virus HPV (HPV 16 et HPV 18 dans près de  80 % des cas, il en existe une centaine de variétés différentes).
Lorsqu’une surveillance régulière des frottis est réalisée, il est rare de développer un authentique cancer du col de l’utérus. Le plus souvent il s’agit de lésions précancéreuses ou dysplasies qui peuvent être traitées par une simple ablation d’une petite partie de la surface du col utérin (cette intervention s’appelle une conisation).
Dans les cas plus graves ou lorsque la lésion est plus avancée, il peut se développer un authentique cancer du col de l’utérus. Actuellement on dénombre en France environ 3000 nouveaux cas par an, ce qui en fait le huitième cancer de la femme par ordre de fréquence. En revanche il s’agit d’un cancer de la femme jeune avec un pic de fréquence vers 40 ans. Dans les pays du tiers monde, il s’agit de la première cause de mortalité  par cancer chez la femme.

La prévention

Il s’agit du dépistage le frottis cervico-vaginal et si besoin, complété par le test HPV. L’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé) recommande de pratiquer un frottis cervico-vaginal tous les 3 ans après deux frottis normaux à un an d’intervalle chez les femmes âgées de 25 à 65 ans.

Le vaccin permet de diminuer le risque d’infection par le virus HPV (notamment 16 et 18) et donc diminuer le risque de cancer. Cependant le frottis reste indispensable pour la surveillance.

Les traitements

Les modalités de traitement sont discutées lors des réunions de concertation pluridisciplinaires entre chirurgien, radiothérapeute et chimiothérapeute.

La chirurgie

La chirurgie s’adresse aux patientes qui présentent une lésion à un stade peu avancé.
Au-delà d’une certaine taille la chirurgie ne peut enlever les cellules cancéreuses en totalité et n’est plus efficace dans un premier temps.

Les différentes techniques dépendent de la taille de la tumeur (en général moins de 2 cm).

La conisation pour les lésions superficielles
L’ablation de la totalité du col (trachélectomie élargie) chez les femmes désireuses de grossesse
L’hystérectomie élargie chez les femmes non désireuses de grossesse.

Dans la même intervention ou lors d’une première intervention est réalisée l’ablation des ganglions dans le pelvis et/ou le long des gros vaisseaux de l’abdomen.

L’ensemble de ces interventions est réalisé par des chirurgiens de l’équipe GYNECOSPHERE.

La curiethérapie

Consiste à mettre directement en contact des sources radioactives avec la tumeur. Elle nécessite une hospitalisation et la mise en place d’un moule directement sur le col sous anesthésie. Ce traitement est décrit sur cette page.

La radiothérapie

Elle s’adresse aux tumeurs plus volumineuses en traitement exclusif ou en première intention avant un traitement chirurgical (hystérectomie). Ce traitement est détaillé sur cette page. Elle est souvent utilisée en complément d’une curiethérapie ou d’un traitement chirurgical.

La chimiothérapie n’est que très rarement utilisée pour le traitement des cancers du col de l’utérus.


Publié le 16 juin 2015 par dr Ludovic Friederich

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