Prise en charge

De nos jours et grâce au dépistage par mammographie, la plupart des cancers du sein sont découverts à un stade précoce, c’est-à-dire que la tumeur est suffisamment petite pour être visible sur les images sans pour autant être palpable. La première étape du traitement va reposer sur une opération consistant à retirer la tumeur, et la patiente va donc devoir rencontrer un chirurgien.

 

La plupart du temps, la chirurgie peut être conservatrice, c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire d’enlever la totalité du sein, mais seulement la zone où se trouve la tumeur. Après s’être assuré que le dossier est bien complet (imagerie, biopsies, autres examens complémentaires éventuels), le chirurgien va le présenter en RCP et organiser l’opération.

Celle-ci est programmée dans un délai assez court, généralement de 7 à 10 jours, permettant de rencontrer l’anesthésiste, de se préparer à l’intervention et de mettre en place les détails techniques.

 

En effet pour les tumeurs non palpables, il est nécessaire d’utiliser un repère métallique qui est mis en place par le radiologue la veille ou le matin de l’opération, afin d’être certain d’opérer le bon endroit. De même nous utilisons quand c’est possible la technique du ganglion sentinelle, qui consiste à repérer le ou les premiers ganglions de la chaîne de l’aisselle et à les retirer afin de les faire analyser. La plupart du temps ils ne comportent pas de cellules cancéreuses, ce qui permet souvent d’éviter l’opération qui consistait à enlever les autres ganglions (curage) et qui laissait parfois des séquelles. Pour repérer ce ou ces premiers ganglions, nous utilisons un traceur qui est injecté la veille de l’opération ou le jour même (ou les deux).

 

L’essentiel de la préparation s’effectue donc en amont, mais l’opération elle-même est assez simple, et peut le plus souvent être réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire que la patiente rentre à la clinique pour être opérée et en ressort le même jour.

 

Les chirurgiens du groupe Gynécosphère, ont une grande habitude de la chirurgie mammaire, et tiennent compte non seulement de l’objectif de guérison du cancer, mais aussi du résultat esthétique. Ils utilisent des artifices afin que l’opération se voie le moins possible : cicatrice autour de l’aréole, toujours à distance du décolleté, remodelage de la glande… Quelques fois il est nécessaire d’avoir recours a l’oncoplastie, qui emprunte des techniques de chirurgie esthétique appliquées à la cancérologie, afin d’enlever des zones plus larges avec un meilleur résultat visuel.

 

Dans certains cas toutefois, il n’est pas possible de conserver le sein. Soit parce que la tumeur est trop étendue, ou située à plusieurs endroits du sein, soit parce qu’il s’agit d’une récidive dans un sein déjà traité. Il est alors nécessaire de réaliser une mastectomie totale, c’est-à-dire d’enlever tout le sein. Mais une reconstruction sera systématiquement proposée à la patiente, et celle-ci pourra le plus souvent être réalisée dans le même temps que l’ablation du sein. Ce type d’opération est menée en « double équipe » avec nos chirurgiens plasticiens, et nécessite une préparation différente aussi bien sur le plan technique que psychologique.

 

Dans tous les cas les chirurgiens du groupe Gynécosphère s’adaptent aux différentes situations afin que les conséquences esthétiques, physiques et psychologiques du cancer du sein soient le moins importantes possible.


Publié le 28 janvier 2020 par dr Pierre Kouchner

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